Nous ne permettrons pas qu’Anora SARKOROVA soit jetée en prison comme Ulfatkhonim MAMADSHOEVA.

A l’Organisation des Nations Unis (ONU),

Union Européenne (UE),

Human Rights Watch (HRW),

au Fondation d’Helsinki des Droits de l’Homme (FHDH),

au Comité Norvégien d’Helsinki (CNH) et des représentants du corps diplomatique au Tadjikistan.

Le Comité Civil de Sauvetage des Otages et des Prisonniers Politiques du Tadjikistan sollicite votre attention en formulant une demande, visant a attirer l’attention sur les graves violation des droits de l’homme au Tadjikistan, comme la situation dans le pays reste inquiète et préoccupe le Comité Civil de Sauvetage des Otages et des Prisonniers Politiques du Tadjikistan

Nous sommes informés que le comité international observe de près la situation au Tadjikistan. Les réquisitions récentes de Ben Cardin — le chef du comité des relations internationaux du sénat des Etats Unis d’Amérique, Mary Lawlor — rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme, Fernand de Varenne — rapporteur des Nations Unis sur les affaires dees minorités, 8 expertes des Nations Unis, plusieurs représentants haut placées de l’union Européenne mais également le Comité Norvégien d’Helsinki, Human Rights Watch, Freedom For Eurasia et Freedom Now, ont donné espoir que le gouvernement du Tadjikistan vont percevoir leurs erreurs et procédera a l’examen des politiques de repressions a l’encontre de la société civile et s’engagera à mettre un terme aux violations des droits de l’Homme.
Malheureusement, Douchanbé ignore les appels de l’ONU et celles de l’Union Européenne. Par ailleurs, le Tadjikistan utilisant les fonds alloués par l’UE pour lutter contre le terrorisme, continue de procéder à des arrestations injustifiées et de torturer brutalement des citoyens innocents, les condamnant à de longues peines de prison sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Les autorités du pays, considèrent la politique répressive légitime et insistent sur leurs justesse.
La position de la délégation gouvernementale lors de la réunion de Genève en est une preuve évidente. Le gouvernement du Tadjikistan était représenté à cette réunion par le vice-ministre de l’Intérieur du pays, Abdurakhmon Alamshohzoda, l’un des principaux organisateurs du massacre de civils dans le district de Rushan de la région autonome du Haut-Badakhshan. Au cours de son discours, la rapporteuse de l’ONU, Rangita de Silva, a exprimé son inquiétude concernant l’arrestation de plusieurs femmes journalistes et militantes des droits de l’Homme, dont la journaliste et militante des droits de l’Homme du Pamir, Ulfathonim Mamadshoeva. Abdurakhmon Alamshohzoda a, à son tour, accusé Ulfathonim Makhmadshoeva d’avoir appelé à l’agitation via les réseaux sociaux et d’avoir divulgué des secrets d’État à des citoyens étrangers. Bien entendu, toutes les organisations de défense des droits humains savent à quel point les arguments de M. Alamshohzod sont infondés. On sait comment les aveux sont obtenus au Tadjikistan. Les citoyens arrêtés sont soumis à la torture, après lesquelles  ils avouent des actes qu’ils n’ont jamais commis.
Chers organisations internationaux de défense des droits de l’homme et représentants du corps diplomatique, ce fait est la cause notre appel. Nous rappelons que monsieur Alamshohzoda n’est pas encore rentrée a la maison, et a Douchanbé La mère de la journaliste Anora Sarkorova a été invitée à une conversation au Département de lutte contre le crime organisé. Anora Sarkorova, qui informait en détail les événements du GBAO en 2021-2023, a été persécutée par les autorités. Anora Sarkorova a déjà été contrainte de quitter son pays et les autorités persécutent désormais la mère âgée de la journaliste, qui a été appelée à plusieurs reprises à témoigner à des organismes chargés de l’application des lois du Tadjikistan. Les autorités exigent que la mère persuade sa fille de retourner dans son pays natal, qu’elle se rende volontairement aux forces de l’ordre et qu’elle demande pardon au président Emomali Rahmon. Selon des sources du service tadjik Ozodi, une procédure pénale a été ouverte contre la journaliste en vertu de l’article 307(1).

Si les autorités tadjikes considèrent la liberté d’expression et la vérité comme un péché, n’est-ce pas une gifle contre les valeurs démocratiques et le droit international des droits de l’homme ? Vous avez une fois de plus été témoin de la manière dont le président Rahmon a ignoré vos recommandations et vos exigences. Non seulement nous, mais vous aussi, avons aujourd’hui de moins en moins de possibilités d’influencer le gouvernement tadjik pour qu’il contribue à la libération des journalistes et des militants des droits de l’homme et à l’élimination de toutes les formes de torture et de traitements inhumains.

C’est pour cette raison que nous, membres du Comité Civil de Sauvetage des Otages et des Prisonniers Politiques du Tadjikistan, vous demandons de vous unir et de faire tous les efforts possibles pour éviter que le sort d’Ulfathonim Mamadshoeva et de centaines de prisonniers politiques au Tadjikistan ne se reproduise avec Anora. Nous sommes convaincus que seule une position dure, le refus de toute coopération avec le gouvernement d’Emomali Rahmon, le refus de fournir une aide humanitaire de l’Union européenne et l’introduction de sanctions affaibliront la viabilité de son gouvernement et du système qu’il a construit. Nous pensons que de cette manière, le premier pas décisif sera franchi vers la protection des droits de l’homme au Tadjikistan.


Cordialement le Comité Civil de Sauvetage des Otages et des Prisonniers Politiques du Tadjikistan.

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